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Pour observer et comprendre l’impact toxicologique des produits de vaporisation sur les tissus pulmonaires.
Depuis plusieurs années, l’industrie de la cigarette électronique est régulièrement ciblée par des études établissant des liens entre le vapotage et l’apparition de problèmes de santé chez les utilisateurs. En y regardant de plus près, elles sont souvent réfutables en raison des méthodologies employées, du manque de rigueur académique ou encore d’interprétations non réalistes des résultats. Ces études sont rapidement écartées par la communauté scientifique dite pro-vape.
Pour pallier ce manque de rigueur et de fiabilité, notre laboratoire a ouvert en 2018, une section biologie. Déjà reconnue pour son expertise en physique et en chimie, notre équipe a initié au même moment un projet d’études soutenu par la Région Nouvelle-Aquitaine baptisé VapEcell.
Son objectif est de déterminer l’impact des produits du vapotage sur des tissus pulmonaires en prenant en compte à la fois la composition du e-liquide mais également le comportement de l’utilisateur. C’est un sujet capital pour avancer vers une compréhension globale de ce phénomène et appréhender ses effets sur la santé humaine.
VapEcell est un programme d’études qui associe l’utilisation d’un robot vapoteur U-SAV et un incubateur stérile doté d’un bras robotisé. Son objectif est de pouvoir exposer simultanément jusqu’à 18 tissus pulmonaires dans un caisson adapté à la culture cellulaire. Pour ce faire, il doit contenir une atmosphère protectrice d’une température de 37°C, contenant 5% de CO² et un taux d’humidité de 100%.
A la différence de certaines études qui utilisent des tissus génétiquement modifiés, plus prompts à développer un cancer, VapEcell n’utilise que des tissus pulmonaires, cardiaques ou rénales sains issus de biopsies de poumons humains. La maîtrise des conditions d’exposition des cellules est également un facteur clé pour la réussite de ce projet. C’est pourquoi, ingésciences a breveté un système de passage de la vapeur sur les tissus cellulaires. Notre équipe de chercheurs a développé un protocole d’exposition simulant une journée « type » de vapotage, alternant des phases de vaporisation et des périodes de pause. Pour représenter au mieux la réalité de l’utilisation, un passage de flux d’air est également prévu après chaque aspiration ou puff.
C’est une avancée scientifique majeur car jusqu’alors, les protocoles de tests effectués n’étaient pas réalistes. Ils impliquaient une surexposition entraînant une mort cellulaire inévitable. L’utilisation d’un robot vapoteur U-SAV permet de reproduire la journée type d’un vapoteur en offrant la possibilité de moduler les paramètres physiques (température, puissance, temps de puff) entraînant des niveaux exposition variables.
Ce programme devrait permettre d’étudier, dans son ensemble, l’impact toxicologique réel de la vaporisation des produits, toute en considérant le comportement de l’utilisateur. Sa force réside dans la capacité de notre équipe à maîtriser l’ensemble des paramètres physiques, chimiques et biologiques liés au phénomène de vaporisation dans le but d’obtenir des résultats fiables. Afin d’assurer sa neutralité, ce projet est encadré par un comité d’éthique composé du Dr Eric BLOUIN, expert en toxicologie du cabinet Physiotox, et du Pr Frédéric BECQ, enseignant-chercheur à l’Université de Poitiers.
Pour répondre au manque d’informations et de données objectives sur les produits du vapotage, OpenSciences souhaite établir une cartographie des différentes pratiques observées chez les consommateurs dans l’objectif de les sensibiliser et d’apporter des données précieuses aux acteurs de santé publique et au corps médical en France mais aussi à l’étranger.
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