Depuis maintenant plus d’un an, le monde entier vit au rythme de la Covid-19. Si cette pandémie est responsable du décès de plusieurs millions de personnes, elle entraîne également la multiplication des cas d’anosmie.
L’anosmie, ou l’altération d’un des 5 sens
L’anosmie correspond à une perte partielle, ou totale, de l’odorat. Ce symptôme est l’un des premiers signes caractéristiques de la maladie. Il touche plus de la moitié des personnes ayant contractée la Covid-19 sous une forme légère. Bien souvent, l’anosmie est accompagnée d’une perte du goût que les scientifiques appellent « agueusie ».
Si pour la plupart des patients, ces symptômes disparaissent rapidement, ils peuvent, dans certains cas, perdurer plusieurs mois voire même une année. Aujourd’hui, on estime que 98% des patients ayant développé ces symptômes ont retrouvé leurs facultés olfactives au bout d’un an.
Cette perte d’odorat serait la résultante de la disparition des cils portés par les neurones sensoriels responsables de la réception des molécules odorantes. Le virus SARS COV 2 dégrade, ensuite, l’épithélium olfactif et entraine l’inflammation du bulbe olfactif. En infectant les zones de l’odorat, le virus empêche le patient de percevoir les odeurs et de les transmettre au cerveau. Pour que l’anosmie disparaisse complétement, il faut que l’inflammation disparaisse et que l’épithélium olfactif se reconstitue.
Ce phénomène expliquerait aussi pourquoi l’anosmie perdure parfois longtemps après la fin des autres symptômes de la Covid-19. Une fois que l’organisme s’est débarrassé du virus, il doit encore remplacer les cellules détruites ou abimées par de nouvelles cellules saines.
La rééducation olfactive : la solution pour retrouver rapidement l’odorat
Si l’anosmie peut être particulièrement gênante voire handicapante, cette pathologie n’est pas grave et surtout elle reste un phénomène temporaire. Dans bien des cas, le temps est le meilleur allié des patients atteints, mais le retour progressif à la perception des odeurs peut également être favorisé via de la rééducation.
C’est dans cette optique que le laboratoire ingésciences a développé Empreinte Olfactive, un kit de rééducation à destination des personnes atteintes d’anosmie. Conçu selon les préconisations de la Haute Autorité de Santé, ce kit est une solution pratique pour les personnes subissant une perte d’odorat. Il a une double fonction. La première est le dépistage de l’anosmie qui peut être diagnostiqué lors d’un test pratiqué par un professionnel de santé. La seconde est la rééducation olfactive pour les cas confirmés. D’une durée variable, celle-ci débute dès la remise du kit au patient par le professionnel de santé. Elle consiste à sentir et à s’entraîner à reconnaitre dans un ordre précis différentes odeurs, plusieurs fois par jour.
Au total, Empreinte Olfactive propose un itinéraire ludique composé de neuf fragrances différentes et une neutre à identifier pour retrouver rapidement le sens de l’odorat. Vanille, café, vinaigre de vin ou encore lavande constituent les étapes de ce parcours olfactif inédit. Il sera prochainement disponible en phase de test dans certains hôpitaux français (liste des établissements concernés à venir).
Véritable outil au service de la lutte contre les effets à long terme de la Covid-19, Empreinte Olfactive est aussi le fruit d’une collaboration avec l’association AQODI. Créée par le Pr Bertrand Dautzenberg, cette association à but non lucratif a pour objectif de développer et d’organiser un réseau intégré de santé autour de centres de santé afin d’assurer une haute qualité des soins aux patients et une optimisation de l’organisation. La stratégie AQODI place le patient au centre de ses développements, notamment dans les zones géographiques où l’accès au soin est difficile.
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