Impact des régimes de vaporisation sur l’efficacité d’une cigarette électronique

Contexte de l’étude :

La cigarette électronique est un sujet de recherche qui suscite un très fort engouement dans le monde scientifique. Malheureusement, beaucoup d’études sont menées de façons irréalistes par les équipes de recherche. Le plus gros reproche que l’on peut faire est l’utilisation en laboratoire de matériels à fortes puissances, testés avec un très faible débit d’inhalation.

Exemple d’études irréalistes :

Une récente publication datant de novembre 2019  https://tobaccocontrol.bmj.com/content/early/2019/11/25/tobaccocontrol-2019-055078 teste un matériel entre 50 W et 200 W recommandé pour 75 W max avec un comportement en inhalation proche de celui d’un fumeur (faible débit d’inhalation). Leur conclusion est qu’une cigarette électronique brûle ! On aurait pu s’y attendre …

Le travail de l’équipe d’ingésciences :

Avec sa nouvelle publication, ingésciences explique que pour un atomiseur donné, il y a une bonne manière d’inhaler.

Pour cela, nous avons démontré que pour un atomiseur à une puissance donnée, il y a un volume de bouffée minimum à respecter.  En dessous de ce volume, la vapeur générée n’est pas suffisamment évacuée. Au-dessus de ce volume, on peut considérer que toute la vapeur générée est inhalée.

Ce volume de bouffée va être différent pour chaque atomiseur. Un atomiseur pour débutant va bénéficier d’un volume minimum faible comparé aux atomiseurs pour vapoteurs expérimentés. Plus on va augmenter la puissance délivrée, plus il faudra augmenter le volume de bouffée. C’est pourquoi les atomiseurs à forte puissance s’utilisent en Direct-to-Lung inhalation. Ce couplage-puissance-volume de bouffée permet d’augmenter l’efficacité des matériels

Si l’on devait donner des chiffres, un atomiseur pour vapoteur débutant va avoir un volume de bouffée minimum autour de 50 mL. Celui d’un vapoteur expérimenté approchera un volume de 500 mL. Ces deux valeurs ne sont pas anodines puisqu’elles représentent deux caractéristiques du corps humain. La première est le volume d’une bouche. La deuxième est le volume d’air que l’on respire à chaque fois que l’on inhale. Elles correspondent à deux comportements de vapoteurs : Le Mouth-to-Lung (MTL) inhalation Vs le Direct-to-Lung inhalation (DTL).

En utilisant un volume de bouffée d’un vapoteur expérimenté, on maximise l’évacuation de la vapeur. Les atomiseurs sont alors plus efficaces et donnent des résultats plus réalistes. Il est donc nécessaire d’adapter le comportement d’inhalation (volume de bouffée) au matériel que l’on souhaite étudier.

Implication :

Grâce à ces résultats, ingésciences est maintenant en charge de la rédaction de la norme sur la définition du profil de vapotage intense (profil utilisé sur les machines à vapoter pour reproduire le comportement d’un vapoteur expérimenté).

Conclusion :

Il est crucial de comprendre les phénomènes qui régissent la vaporisation d’une cigarette électronique. Les travaux dans cette publication d’ingésciences permettent de faire avancer la Recherche et de donner au monde scientifique les clés pour étudier correctement la vape.