Le steep, ou macération en français est un terme bien connu des vapoteurs adeptes du Do It Yourself (DIY)*. Pour certains, cette étape de macération est une phase essentielle pour libérer toutes les saveurs d’un e-liquide. Pour d’autres, c’est une étape « optionnelle » voire superflue.
Mais qu’est-ce qu’au juste que le « steep » ? Est-ce un mythe ou une réalité ? INGESCIENCES s’est penché sur la question !
Tout vient à point à qui sait attendre ?
A l’image d’un bon vin ou d’un parfum, les saveurs ont besoin de temps pour s’épanouir et révéler toute leur splendeur. C’est en tout cas le concept du steep. Concrètement, l’étape de steep, revient à laisser reposer un e-liquide pendant un temps plus ou moins long afin que chaque composant, PG (propylène glycol), VG (glycérine végétale), nicotine, mais surtout les arômes s’homogénéisent et s’harmonisent dans le liquide. Une fois cette étape de repos réalisée, le mélange se stabilise et on obtient un e-liquide aux saveurs optimales.
Durant le temps de steep, les constituants de l’e-liquide réagissent entre eux, certains disparaissent quand d’autres se créent. Ces réactions chimiques sont diverses et variées. En réalité, chaque recette, chaque arôme, produira ses propres modifications chimiques.
Ainsi, il est impossible de généraliser le temps de steep optimal à toutes les formules. Puisque chaque e-liquide est unique, son temps de steep lui est propre. Certains ne se modifient tout simplement pas après leur formulation. Pour cette raison, il n’existe aucune recette ou règle générale sur le temps idéal de steep d’un e-liquide. Il est néanmoins admis que les arômes fruités se stabilisent plus rapidement que des arômes gourmands ou de tabac.
Les facteurs d’influence du steep
Les facteurs qui influencent ce phénomène sont pluriels : la présence de nicotine, le type d’arôme utilisé, la proportion PG/VG du produit ou encore les conditions de conservation du mélange.
Notons qu’aujourd’hui, les arômes présents sur le marché pour le DIY (fait maison) sont pour la plupart déjà dilués dans une matrice PG/VG. Une partie des interactions possibles est donc déjà réalisée. Ne s’agissant pas d’arôme pur, le temps de macération serait donc considérablement réduit. Certains vapotent même leur e-liquide juste après l’avoir préparé sans noter de modifications de gout dans le temps.
Toutefois, d’autres vapoteurs préfèrent accélérer cette étape en chauffant l’e-liquide ou même en employant les ultra-sons. Rappelons que l’utilisation de ces techniques ne permet pas une maîtrise complète et contrôlée des paramètres caractérisant l’e-liquide. Le consommateur s’expose donc à un produit fini potentiellement modifié et dont il faudrait étudier l’innocuité.
Retenons surtout que cette science est loin d’être exacte ! Et que malgré tous les progrès actuels sur les connaissances de la vape, la définition d’un « bon e-liquide » reste personnelle et subjective. Il appartient donc à chacun de « steeper », de déguster et d’apprécier son e-liquide comme il l’entend.
* c’est à dire qui préparent eux-mêmes leurs liquides
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